Archives de catégorie : Bezons

La rue Salvador Allende à Bezons / homme, urbanisation & nature

En me baladant, j’ai été intrigué par ce grand arbre échevelé et sauvage, qui se dressait derrière ce mur, si régulier et géométrique. Comme le symbole d’une révolte de la nature contre l’urbanisation, qui construit ses murs pour nous enfermer.

Les branches de l’arbre peuvent être vues comme menaçantes ou protectrices pour l’homme, selon son humeur et ses opinions écologiques.

J’aime bien aussi que l’homme soit, comme il se doit désormais, complètement absorbé par son smartphone, insensible et hermétique au combat sauvage dont il est l’acteur inconscient mais déterminant.

 

La cimenterie

Toujours dans mes promenades le long de la Seine, je suis tombé sur cette cimenterie abandonnée…

 

 

Vestiges égyptiens…

Continuant mes balades le long de la Seine, je suis tombé sur cette maison, aujourd’hui abandonnée aux tagueurs et paint-balleurs…

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L’accès un peu labyrinthique donne une irrépressible envie d’entrer…

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Dedans tout n’est que luxe, calme et volupté…

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Vue imprenable sur la forêt environnante…

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Partout, la lumière…

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Une série de fenêtres, qui accompagnaient un escalier que l’on imagine majestueux…

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Il ne faut pas toujours suivre les indications facétieuses!

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Au sous-sol, la fresque mystérieuse d’un tagueur un peu plus inspiré s’amuse à donner un air égyptien à ce lieu pourtant si francilien…

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Le port de l’angoisse

Après Argenteuil, j’ai poussé encore plus loin vers le Nord mes explorations péri-urbaines, attiré par le grand, l’immense Port de Gennevilliers. Je l’avais déjà contemplé depuis l’A15, et intrigué, j’avais alors appris qu’il s’agissait du plus grand port fluvial de France, et un des plus grands d’Europe.

A Gennevilliers, il ne faut pas s’attendre à la vision nostalgique du port, avec ses bateaux, ses quais, ses marins et ses dockers. L’accès aux darses est réservé à la noria des semi-remorques et strictement interdit au visiteur. Tout y est de dimension inhumaine. L’homme y est d’ailleurs rare et invisible, caché derrière les pare-brises des camions et des charriots porte-conteneurs. Avec ces engins, un homme seul empile des conteneurs de 12m de long et de 20 tonnes comme si c’était des briques de Lego.

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La pluie venait de tomber. La lumière traversait les nuages pour frapper le métal des conteneurs et des réservoirs.

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Et il n’y a guère que le bleu décati d’un poste électrique devant son algeco pour nous rappeler les mers lointaines d’où viennent toutes ces marchandises.

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Avant de partir, une barre abandonnée (mais en était-ce vraiment une?) nous rappelle qu’autrefois on voyait des bateaux dans les ports…

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L’aqueduc d’Argenteuil

A la suite de mes multiples périples à Bezons et au travers des riantes cités du Sud menant à cette ville phare de notre économie, je me suis aventuré pour la première fois vers les Terres du Nord, et la mystérieuse métropole boréale d’Argenteuil.

Chemin faisant j’y ai rencontré, comme à Bezons, les vestiges d’une civilisation que l’on imagine autrefois audacieuse et florissante:

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Mais c’est le Pont Aqueduc qui m’a surtout intrigué.

Vu du dessus, la passerelle donne à contempler les Deux Mondes que tout oppose, le 9-5 et le 9-2, à la fois séparés et unis par le Fleuve majestueux et serein. La passerelle elle-même est rompue en son centre, comme un symbole de la fracture inéluctable, et ses barreaux sont réminiscents de la ségrégation qu’elle est pourtant sensée rompre. Au loin, Bezons et Colombes se font face dans un affrontement silencieux.

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La vue du dessous est quant à elle clairement un hommage à l’audace de nos ancêtres, qui au XIXème siècle osèrent une architecture métallique sans concession ni chichi pour leurs ouvrages les plus prestigieux – bien avant que tout ne finisse englué dans le béton.

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Enfin, vu de l’intérieur, les conduites métalliques courant sous les voies supérieures nous révèlent la fonction première de l’ouvrage, qui est d’évacuer vers Achères les eaux usées du grand Emissaire Général de Paris.

Et il n’est alors pas déplaisant de songer que sans ce modeste ouvrage, l’orgueilleuse cité de Paris mourrait engloutie dans ses propres déjections!

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La Vierge des Vandales

En me promenant sur l’île en face de Bezons, à l’endroit ou le chemin passe sous l’A14, avant que celle-ci ne s’enfonce vers La Défense que l’on distingue au loin, je suis tombé face à ce portrait inquiétant de la Vierge des Vandales.

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Les Barbares seraient-ils aux portes de la Cité?

Courage et dévouement

Je suis passé revoir Pepito, qui habite toujours sur notre rive de Seine…

Et il m’a raconté cette histoire incroyable, comme quoi il avait sauvé une jeune fille qui se noyait dans la Seine, en face de sa cabane.

Depuis, il a été félicité par les autorités, qui lui ont accordé une médaille pour « acte de courage et de dévouement ». L’assistante sociale l’a pris en charge: elle lui a trouvé un boulot (il commence Lundi) et un appartement.

Ici, avec la photo de la remise de la médaille à la Mairie. Bizarrement, il n’y a que des femmes, puisque l’homme au premier plan est le frère de Pepito.

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Comme on lui a dit à la Mairie: vous pouvez travailler 10 ans en France, ça ne sert à rien, mais sauver une vie, ça va tout vous arranger. Tout le monde n’a pas la chance de sauver des vies…