Archives mensuelles : octobre 2016

Choix d’un vélo pour débuter le triathlon

Souvent les nouveaux viennent voir les plus anciens pour demander des conseils sur l’achat d’un vélo. En fait deux problèmes se posent à celui qui débute en triathlon:

  • quel vélo acheter?
  • où l’acheter?

Pour savoir quel vélo acheter, il faut d’abord choisir un type de vélo. Trois choix s’offrent au triathlète:

  1. le vélo de route classique, tel qu’utilisés par les cyclistes traditionnels, fait pour avoir les mains la majeure partie du temps sur le cintre, spécialement adapté pour rouler en peloton et pour la montagne –  sur ce type de vélo, le poids, la nervosité, l’agilité sont privilégiés. Les triathlètes peuvent lui ajouter un prolongateur court, pour adopter une position plus aérodynamique.
  2. le vélo de type CLM (Contre La Montre), qui est fait pour être la plupart du temps allongé sur un prolongateur long, en position aérodynamique, et qui a de ce fait un tube de selle plus vertical que le vélo de route traditionnel, une selle plus avancée par rapport au boîtier de pédalier. Il est spécialement adapté pour faire de longs trajets plats ou légèrement vallonnés, seul dans le vent – sur ce type de vélo c’est avant tout l’aérodynamisme qui est recherché, plus que l’agilité ou le poids, car c’est l’aéro bien plus que le poids qui fait la performance dans ces conditions.
  3. le vélo de route aéro, qui se veut un compromis entre les deux précédents, sur lequel on met souvent un prolongateur court (ne dépassant pas les cocottes), et pour lequel on recherche à la fois aéro, légèreté et agilité (mais on n’arrive pas à être aussi léger qu’un route classique ou aussi aéro qu’un CLM!). Présentant des formes travaillées pour optimiser l’écoulement des flux, il est généralement plus cher que le route classique à équipement égal. Bien adapté pour le triathlon court, et utilisable en cyclosportives (en enlevant le prolongateur).

En général, les triathlètes les plus performants adeptes du long préfèrent le CLM, ceux du court le route aéro ou classique, et les cyclistes le route classique. Le CLM est interdit sur les courses avec drafting autorisé (certains S et M, jamais sur le Long). Il est rare de commencer sur route avec un CLM: c’est plutôt un vélo qu’on acquiert avec une certaine expérience, quand on se focalise sur le Long et qu’on veut y performer, souvent en deuxième vélo.

Une fois choisi un type de vélo, on peut alors conseiller telle marque ou tel modèle.

Par ailleurs, il faut insister sur l’importance des roues: elles sont certainement plus déterminantes que le cadre dans la performance, les sensations, l’inertie, le confort, l’aérodynamisme…

  • le confort parce qu’elles assurent le contact avec le sol
  • l’inertie car elles tournent, et plus une masse est proche de la périphérie de la roue, plus elle est importante pour l’inertie générale du vélo
  • l’aérodynamisme, parce que la vitesse au sommet de la roue est de deux fois la vitesse au sol du cadre

Il n’est donc pas choquant d’investir dans une bonne paire de roues de compétition (carbone à jante haute) autant d’argent que sur tout le reste du vélo – mais c’est un investissement qui peut être fait sur le tard, longtemps après l’achat d’un vélo avec une robuste paire de roues d’entraînement.

Quant à savoir où acheter, à mon avis 4 options sont possibles:

  1. l’achat en boutique spécialisée: c’est là que l’on aura le plus de conseils, et le plus grand choix de modèles de tous types, et que l’on pourra avoir un vélo exactement adapté à ses besoins et à ses mensurations. Le vélociste pourra donner les meilleurs conseils à l’achat, puis régler et entretenir le vélo. Donc si on ne sait pas quoi faire quand un passage de vitesse broute, que le pédalier craque ou que l’on veut changer une cassette ou un plateau pour faire Embrun, c’est ce que je recommanderais. Les vélocistes font aussi souvent une petite remise aux clubs – faut juste la demander!
  2. l’achat neuf sur le net: en cherchant bien on paiera un petit peu moins cher qu’en boutique, mais on n’aura ni le conseil, ni la proximité, ni le service après-vente de la boutique, et on peut avoir des problèmes compliqués à gérer en cas de litige (qui prend en charge les transports pour les retours, que se passe-t-il en cas de casse pendant le transport, et comment le prouver etc). Et aussi, difficile de choisir à distance la bonne taille et de faire les bons réglages!
  3. l’achat en grande surface (type Décathlon, Go Sport): il peut y avoir des modèles avec un bon rapport qualité / prix en grande surface, par contre il faut savoir que les vélos de grande surface (B’Twin et autres) n’ont pas trop la cote auprès des cyclistes, et qu’ils subissent une décote sévère à la revente. Par ailleurs, on y trouvera essentiellement des modèles « route classique » (et des VTT / VTC), pas de CLM ou de « route aéro » plus sophistiqués.
  4. l’occasion: c’est incontestablement là que l’on trouvera les meilleurs vélos pour un budget donné, par contre ce n’est recommandé que si on s’y connait suffisamment pour éviter les arnaques qui pullulent. Il faut s’y connaître ans la hiérarchie des groupes (par exemple, chez Shimano: Sora < 105 < Ultegra < Dura Ace), voir si le cadre n’a pas pris de pet, estimer la valeur des roues, voir si elles sont voilées, débusquer les contrefaçons chinoises etc. Bien comprendre aussi que sur un vélo, ce qui fait le poids (et souvent le prix) c’est d’abord le groupe, puis les roues, et enfin le cadre, alors que de nombreux débutants pensent que c’est l’inverse. Enfin, il faut prendre toutes les précautions d’usage pour les achats sur le net entre particuliers: ne faire l’achat qu’après avoir vu et touché la marchandise, demander une pièce d’identité et les factures d’origine au vendeur pour éviter de se faire refourguer un vélo volé, faire signer une attestation de vente etc. Enfin, il faut être conscient que bien souvent, la garantie « à vie » qui est accordée à certains cadres n’est plus valide en seconde main. Pour l’occasion, le mieux est d’aller sur des sites spécialisés sur le cyclisme tel que velo101.com ou troc-velo.com plutôt que des sites généralistes comme leboncoin, qui ont une foule de vélos, mais très bas de gamme.

Maintenant, à chacun de choisir. En tout état de cause, bien se souvenir que tant du point de vue du confort que de la performance, il vaut mieux un vélo bien réglé et ajusté à sa personne (hauteur et recul de selle, taille du cadre, longueur de potence, largeur de cintre, longueur des manivelles…) qu’un vélo beaucoup plus cher qui pèserait 1 kg de moins, mais qui serait mal réglé ou mal ajusté.

Nuit Blanche: Glassworlds

Toujours fan de minimalisme et de Philip Glass, nous sommes allés à la Philharmonie écouter Nicolas Horvath lors de la dernière Nuit Blanche de Paris. Il interprétait l’intégrale de l’oeuvre pianistique du maître, soit 12h de musique, en continu, sans aucune pause, de 19h à 7h du matin! Une expérience maximaliste d’une musique minimaliste, réminiscente de mes travaux de rénovation d’antan…

Des chaises longues judicieusement positionnées au plus près de l’artiste permettaient aux plus enthousiastes de suivre attentivement l’interprétation, et aux plus fatigués de bénéficier d’un sommeil récupérateur.

img_7862-lr

 

 

Mais cette fois-ci, j’ai pu percer le secret de la performance en endurance: les canettes de Red Bull!

img_7864-hd