Archives mensuelles : octobre 2014

1 heure de minimalisme à la Tate Modern

Petite visite à la Tate Modern, ce week-end.

J’ai été frappé par ce portrait de Philip Glass et Bob Wilson par Mapplethorpe, datant de leur collaboration sur le minimaliste Einstein on the Beach.

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Bob Wilson reste un génie de l’image et de la lumière, mais sa récente proposition, dans Les Nègres, n’est guère convaincante – les spectateurs réagissent d’ailleurs de façon un peu apathique. Philip Glass, lui ne m’a jamais déçu, et j’ai hâte de voir son nouvel opéra, inspiré du Procès de Kafka.

Sa prestation au Grand Palais, seul au piano, au milieu des oeuvres monumentales de Richard Serra était simplement inoubliable. Richard Serra se retrouve d’ailleurs opportunément cité à la Tate, sous un format plus humain, plus minimaliste en quelque sorte:

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Mapplethorpe lui n’avait rien de minimaliste – il était plutôt maximaliste dans ses goûts, ses oeuvres et ses appétences – mais une bonne section du musée, en dehors de ses photos, dans le reste du 3ème étage, est dédiée au minimalisme.

On y comprend alors que le flat design, standard incontournable (depuis iOS 7 et Windows 8) des interfaces informatiques modernes et de la mobilité, puise ses racines dans un très long mouvement artistique. Ellsworth Kelly a passé 50 ans de sa vie à peindre des rectangles de couleur uniformes:

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Bon, faut avouer que parfois ça tourne un peu au foutage de gueule.

Ici, Grey de Gerhard Richter. Commentaire de l’artiste: Grey is the epitome of non-statement. It doesn’t trigger off feelings or association, it is actually neither visble nor invisible… Like no other colour, it is suitable for illustrating « nothing ». Genre le 4’33 » de Cage, quoi…

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Et les Square Tubes (1967) de Charlotte Posenenske m’ont rappelé qu’il était temps de rentrer à la maison réviser la VMC.

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