Repassé aujourd’hui sur les berges du Pont de Bezons.
La tente de M a disparu.
La terre a été retournée à la pelleteuse, pour qu’aucune nouvelle cabane ne puisse être installée.
J’en ai discuté avec Ognian, qui habite 20m plus loin, mais lui il s’en fout, il est bulgare, pas roumain.
Noël est déjà fini ?
Sinon, je trouve que ce délitement hivernal des terres est bien tardif.
Bonjour,
La tente de M a été démontée car une solution de logement avait été trouvé par les services sociaux.
Par contre je suis plus inquiète de la situation des occupants des autres tentes ou de la cabane (façade couleur blanc cassé) située face à l’immeuble River Ouest : tout y est détruit.
Lundi matin, en passant, j’avais l’impression que tout était « normal » mais hier après-midi, j’ai remarqué que les tentes était affalées.
J’en viens et cela laisse l’impression que tous les occupants sont partis dans l’urgence : des vêtements, des affaires de couchage, des produits alimentaires, ainsi que des papiers personnels : tout est laissé à l’abandon. Les tentes sont éventrées.
Seule une cabane située après l’immeuble de bureaux en allant vers Argenteuil est en bon état et est fermée, ainsi qu’une tente située en contre bas de la berge (vers le pont). Sur place, je n’ai rencontré personne qui pouvait me renseigner. Seul un chat gris tigré et fort sociable allait et venait sur la berge.
Bien à vous et toujours au plaisir de vous lire.
Le balais incessant des grosses berlines noires cossues contraste avec ce qui se reflète dans les vitres du River Ouest : misère, trafiques noirs, précarité tangible de la vie du bas de l’échelle sociale. Chacun son trottoir, le pont de Bezons en cordon ombilical perfusant le cirque de ceux qui échappent à la tasse.
Merci.
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