Après la Bavière en hiver… la Bavière en été.
Archives de catégorie : Photos
Köln
La grange de Sepp Maier
Le Cloud de St Cloud
Grands Moulins de Paris (aka Seine II ;-)
A15
Le port de l’angoisse
Après Argenteuil, j’ai poussé encore plus loin vers le Nord mes explorations péri-urbaines, attiré par le grand, l’immense Port de Gennevilliers. Je l’avais déjà contemplé depuis l’A15, et intrigué, j’avais alors appris qu’il s’agissait du plus grand port fluvial de France, et un des plus grands d’Europe.
A Gennevilliers, il ne faut pas s’attendre à la vision nostalgique du port, avec ses bateaux, ses quais, ses marins et ses dockers. L’accès aux darses est réservé à la noria des semi-remorques et strictement interdit au visiteur. Tout y est de dimension inhumaine. L’homme y est d’ailleurs rare et invisible, caché derrière les pare-brises des camions et des charriots porte-conteneurs. Avec ces engins, un homme seul empile des conteneurs de 12m de long et de 20 tonnes comme si c’était des briques de Lego.
La pluie venait de tomber. La lumière traversait les nuages pour frapper le métal des conteneurs et des réservoirs.
Et il n’y a guère que le bleu décati d’un poste électrique devant son algeco pour nous rappeler les mers lointaines d’où viennent toutes ces marchandises.
Avant de partir, une barre abandonnée (mais en était-ce vraiment une?) nous rappelle qu’autrefois on voyait des bateaux dans les ports…
Anti-mondialisation / triomphe du Portugal
Entraînement de nuit
L’aqueduc d’Argenteuil
A la suite de mes multiples périples à Bezons et au travers des riantes cités du Sud menant à cette ville phare de notre économie, je me suis aventuré pour la première fois vers les Terres du Nord, et la mystérieuse métropole boréale d’Argenteuil.
Chemin faisant j’y ai rencontré, comme à Bezons, les vestiges d’une civilisation que l’on imagine autrefois audacieuse et florissante:
Mais c’est le Pont Aqueduc qui m’a surtout intrigué.
Vu du dessus, la passerelle donne à contempler les Deux Mondes que tout oppose, le 9-5 et le 9-2, à la fois séparés et unis par le Fleuve majestueux et serein. La passerelle elle-même est rompue en son centre, comme un symbole de la fracture inéluctable, et ses barreaux sont réminiscents de la ségrégation qu’elle est pourtant sensée rompre. Au loin, Bezons et Colombes se font face dans un affrontement silencieux.
La vue du dessous est quant à elle clairement un hommage à l’audace de nos ancêtres, qui au XIXème siècle osèrent une architecture métallique sans concession ni chichi pour leurs ouvrages les plus prestigieux – bien avant que tout ne finisse englué dans le béton.
Enfin, vu de l’intérieur, les conduites métalliques courant sous les voies supérieures nous révèlent la fonction première de l’ouvrage, qui est d’évacuer vers Achères les eaux usées du grand Emissaire Général de Paris.
Et il n’est alors pas déplaisant de songer que sans ce modeste ouvrage, l’orgueilleuse cité de Paris mourrait engloutie dans ses propres déjections!